Après une traversée d’une semaine depuis la pointe bretonne, la flamme olympique est arrivée en Guadeloupe samedi 15 juin. L’athlète antillaise Marie-José Pérec est sortie du Maxi trimaran en la brandissant fièrement. Des centaines de personnes l’ont acclamé, elle la fierté de la Guadeloupe, avec ses trois médailles olympiques en athlétisme.
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« Ouah, elle est ici, chez moi ! », s’émerveille un enfant en voyant la flamme débarquer, portée par Marie-José Perec. Une arrivée en musique, au son du gwoka , le tambour traditionnel de la Guadeloupe. Écoutez le reportage de notre envoyé spécial, Valentin Hugues.
La flamme olympique arrive: « Marie-José Perec c’est notre flamme à nous en fait !»
La flamme a traversé l’Atlantique, une première dans l’histoire des JO, à bord du Maxi Trimaran Banque Populaire XI avec à bord, outre l’ancienne athlète guadeloupéenne, de la médecin et ex-Miss France Marine Lorphelin et de l’acteur et dramaturge Alexis Michalik, encadrés par deux spécialistes de la course au large: Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse.
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Quelques centaines de personnes s’étaient déplacées au Mémorial ACTe de Pointe-à-Pitre pour assister à l’arrivée du Maxi Trimaran porteur de la flamme et ont acclamé l’enfant du pays à sa descente du bateau, torche en main. Marie-José Perecétait la première relayeuse en Guadeloupe. « On a tant donné au sport, d’emmener la flamme sur le bateau le plus majestueux, ici, c’est tout un symbole ! C’est une belle manière de remercier, mettre à l’honneur le sport guadeloupéen, les Guadeloupéens. On emmène un petit bout des Jeux ici », a déclaré Marie-José Perec, qui a été accueillie par sa grand-mère de 101 ans.
Habituellement, les Guadeloupéens partent des Antilles pour aller dans l’hexagone, et là, cet immense événement vient à nous !!! C’est au-delà de ce dont moi je pouvais rêver ! On sera marqués à tout jamais par cette magnifique image
Marie José Perec au micro de notre envoyé spécial: «emmener la flamme ici, c’est une belle manière de mettre à l’honneur les Guadeloupéens»
« Ce n’était pas forcément facile au départ, (…) certains étaient un peu angoissés, avaient le mal de mer (…) puis tout le monde a réussi à prendre sa place » sur le bateau, a raconté à l’arrivée le navigateur Armel Le Cléac’h. Et puis il fallait constamment veiller à la flamme olympique « bien protégée » et qu’il fallait « réalimenter toutes les huit heures ».
La flamme olympique a poursuivi sa route à travers l’archipel guadeloupéen samedi, passant par Le Gosier, Basse-Terre ou encore l’archipel des Saintes pour finir à Baie-Mahault, au Vélodrome Amédée-Detraux, où a été allumé le chaudron en fin de soirée.
L’arrivée festive ce matin à Pointe-à-Pitre a donné la couleur pour cette étape en Guadeloupe !
La Flamme rayonne de la Pointe des châteaux jusqu’au CREPS Antilles Guyane en passant par Basse Terre et le Moule 🤩 pic.twitter.com/4DNpYVKmHq
— Paris 2024 (@Paris2024) June 15, 2024
L’envers du décor
D’un côté il y a la mer, la musique, les photographes et la flamme. « C’est pas nous ça », lance un habitant du quartier de Carinage. « C’est un lieu à l’abandon de Pointe à Pitre, et c’est chaud », confient des habitants. Dans cet ancien quartier ouvrier, les habitants ont la sensation d’être invisibles ; un rapide nettoyage a été effectué pour le passage de la flamme mais le quartier retombera dans l’oubli, regrettent-ils.
Pour l’événement quelques routes ont été restaurées, mais pour Gilberte, ce n’est qu’un cache-misère
10 FRANCE _Enrobé Passage de la flamme en Guadeloupe, l’envers du décor
Dimanche, la flamme olympique reprendra la mer, toujours à bord du Maxi Trimaran pour rallier la Martinique, où elle arrivera le jour même vers 18H00. Pour cette seconde traversée, Armel Le Cléac’h et son co-skipper Sébastien Josse seront notamment accompagnés de l’épéiste guadeloupéenne Laura Flessel et du patron des JO de Paris Tony Estanguet.
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