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Politique, le choix de la semaine – Législatives anticipées: des alliances entre partis pourtant irréconciliables?

Il y a une semaine, au soir des Européennes, le président Macron annonçait la dissolution de l’Assemblée nationale. Un choc politique, un séisme même, aux multiples répliques. La semaine passée a été émaillée d’exclusions dans les partis et d’alliances qui se sont formées : nouveau Front populaire à gauche, alliance du camp national à droite entre le RN et une infime partie des LR, emmenée par Eric Ciotti.

C’est du jamais vu dans l’histoire récente de la cinquième République. Il n’aura fallu que quelques jours aux partis politiques pour former des alliances à gauche, comme à droite, en vue des législatives. Et on peut légitimement être surpris de voir des hommes politiques qui s’écharpaient encore, il y a dix jours, sur les plateaux de télévision se taper dans le dos aujourd’hui. Mais les partis n’avaient pas le choix, ils ont dû aller très vite puisqu’ils ont jusqu’à ce dimanche pour déposer en préfecture leurs candidatures dans chaque circonscription. Vingt jours pour organiser des élections législatives, c’est un défi.

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Une alliance contre nature à gauche ?

À gauche, les socialistes et les Insoumis ont notamment dû se réconcilier en un rien de temps. Notamment au sujet de Gaza, le paroxysme de leurs divergences ces derniers mois, le désaccord de trop, aurait-on pu penser. Mais visiblement, non. Les socialistes n’ont jamais cautionné que les Insoumis ne qualifient pas d’emblée le Hamas de « mouvement terroriste ». Mais les différents partis de gauche retiennent aujourd’hui ce qui les rassemble : la solution à deux États notamment, l’appel à un cessez-le-feu ou encore leur opposition à la colonisation. Sauf que les tergiversations des Insoumis au sujet du Hamas vont laisser des traces. Pour beaucoup d’électeurs socialistes notamment, il est impensable aujourd’hui de voter pour les Insoumis sur lesquels plane un soupçon d’antisémitisme.

Eric Ciotti et Jordan Bardella, alliés dans 70 circonscriptions

Eric Ciotti et Jordan Bardella ont de leur côté annoncé une alliance dans 70 circonscriptions. Mais ont-ils tant de choses en commun quand on s’éloigne des questions d’immigration et de sécurité ?

Sur tous les autres thèmes, les nouveaux alliés ont du pain sur la planche s’ils veulent parvenir à une plateforme commune avant le premier tour des législatives. Économiquement d’abord, tout semble opposer le libéral Eric Ciotti de Marine Le Pen qui revêt désormais un habit très social.

En affirmant en début de semaine que le RN ne reviendrait pas sur la réforme des retraites s’il arrivait à Matignon, Jordan Bardella a peut-être fait un premier pas vers son ancien adversaire. Il y a quelques mois, Eric Ciotti poussait pour repousser l’âge de départ à la retraite au-delà dès 63 ans, quand Marine Le Pen prônait encore en 2022 le retour à la retraite à 60 ans. De nombreuses divergences également sur le plan sociétal, sur la politique étrangère : le RN envisage une sortie de l’Otan, pas les Républicains. Se mettre d’accord sur des circonscriptions est une chose, bâtir une alliance idéologique en est une autre.

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Source du contenu: www.rfi.fr

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