AccueilCulturePixar dans « Le Monde », de cartoon très poétique à production plus formatée

Pixar dans « Le Monde », de cartoon très poétique à production plus formatée

En salle le 19 juin, Vice-Versa 2 est le vingt-neuvième long-métrage d’animation produit par le studio Pixar. Le film est la suite de Vice-Versa (2015) – plongée dans le cerveau d’une petite fille où les émotions (Joie, Peur, Colère, Dégoût et Tristesse) sont incarnées par des personnages –, qui remporta l’Oscar du meilleur film d’animation en 2016 et récolta plus de 850 millions de dollars de recettes au box-office. Originalité scénaristique, prouesse technique, exploit commercial… Autant d’éléments qui font la patte de Pixar. Au fil des années, et des succès, le nom de l’entreprise d’Emeryville, près de San Francisco, est entré dans le langage ­courant. On va voir le nouveau Pixar comme on lit le dernier Emmanuel Carrère ou le nouveau Beyoncé.

Sa première apparition dans les pages du Monde, le 4 février 1985, est une simple mention dans un reportage consacré à un forum monégasque sur les « spécialistes internationaux des nouvelles images ». Dans un article joliment titré « Images plus belles, plus intelligentes », consacré aux performances des nouveaux microprocesseurs, Philippe Quéau cite également « le système américain Pixar de Lucasfilm, destiné au trucage cinématographique ». Pixar est alors une entité de la société de production du réalisateur George Lucas qui a marqué la décennie écoulée avec les trois premiers Star Wars.

Très vite, Hollywood va s’intéresser aux petits génies de la Silicon Valley qui veulent réin­venter l’animation, jusqu’ici réalisée par des armées de dessinateurs, crayon en main. Le 31 janvier 1990, le cinéaste Bob Swaim constate : « Après avoir envahi la télévision, l’ordinateur s’attaque au cinéma. » Deux ans plus tôt, Qui veut la peau de Roger Rabbit, de Robert Zemeckis, avait « ressuscité des morts le long-métrage d’animation », Disney sortant d’années noires marquées par l’insuccès et le manque d’inventivité.

« L’avènement d’une nouvelle laideur »

Bob Swaim poursuit : « Actuellement, paris et placements financiers sont judicieusement faits sur la personne de John Lasseter, de Pixar, éternelle star des festivals d’animation et lauréat de l’Oscar de l’animation 1989 avec le court-métrage Tin Toy. (…) Lasseter s’était acquis une solide réputation dans les cinq dernières années grâce à une série de courts-métrages qui utilisent conjointement le meilleur des techniques d’animation traditionnelles et des techniques d’animation par ordinateur. Ce qui donne un résultat tout à fait spectaculaire. » Il ajoute : « Lasseter nous promet aujourd’hui un long-métrage en images de synthèse avant trois ou quatre ans. Il est grand temps pour les acteurs de synthèse de commencer à apprendre leur texte. »

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Source du contenu: www.lemonde.fr

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