D’où vient le titane qui a servi à fabriquer des avions de Boeing et Airbus depuis cinq ans ? Le régulateur américain de l’aviation civile a lancé une enquête, après avoir été alerté par le constructeur américain, qui avait des doutes sur la documentation accompagnant ce métal.
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Boeing a signalé spontanément à la Federal Aviation Administration qu’un fournisseur de titane pouvait avoir communiqué des documents falsifiés ou incorrects, précise le gendarme américain de l’aviation civile. Selon le New York Times, il s’agirait d’un fournisseur chinois, dont le titane aurait été intégré à des 737 et 787 Dreamliner de Boeing, mais aussi à des A220 d’Airbus, tous construits entre 2019 et 2023.
Sous-traitant des deux constructeurs, Spirit AeroSystems estime selon sa propre enquête que la documentation aurait été falsifiée sur un lot de titane, mais que sa qualité ne serait pas en cause. Pour mémoire, le titane permet d’endurcir les alliages d’acier.
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Airbus assure que « la capacité de l’A220 à voler est intacte ». Boeing, que ses appareils déjà en service peuvent « continuer à voler », mais qu’il retirera le titane des appareils non encore livrés.
Pour l’avionneur américain, c’est un revers supplémentaire après ses déboires sur les chaînes de montage et un incident en plein vol sur un 737 MAX le mois dernier, à quelques jours de l’audition du patron de Boeing par les sénateurs américains.
Par ailleurs, l’Agence américaine de sécurité des transports, la NTSB, a fait état, vendredi 14 juin, d’une enquête relative à un incident survenu sur un 737 MAX 8 de la compagnie Southwest lors d’un vol effectué le 25 mai. L’appareil s’est mis à tanguer latéralement, avant que les pilotes ne parviennent à reprendre le contrôle.
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