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Nestlé assure continuer à produire et commercialiser des bouteilles de Perrier de 1 litre

Nestlé a affirmé, vendredi 14 juin soir, toujours produire et commercialiser ses bouteilles de Perrier vert de 1 litre, après que des informations du Monde et de Radio France ont fait état de la suspension de la production de ce format dans l’usine de Vergèze (Gard) en raison de problèmes sur plusieurs sources. « La production de Perrier 1 litre n’est pas arrêtée » et « oui les bouteilles Perrier vert 1 l produites sont commercialisées » a déclaré par e-mail, à l’Agence France-Presse, Nestlé Waters, maison mère de la marque d’eaux pétillantes. Les informations de Radio France et du Monde, confirmées de sources internes et externes à l’entreprise, avaient été soumises à Nestlé Waters le 13 juin, qui ne les a pas démenties. Elles concernent la suspension pour l’été de la production des bouteilles plastiques de Perrier d’un litre – qui représentent la majorité des volumes sur ce format –, et non « l’arrêt » de la production ou de la commercialisation de l’intégralité des bouteilles d’un litre de la célèbre eau pétillante.

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L’entreprise a déjà dû cesser d’exploiter en avril un de ses forages à la demande de l’Etat et détruire au moins 2 millions de bouteilles après la découverte de bactéries d’origine fécale. Selon Le Monde et Franceinfo, l’exploitation de deux autres puits utilisés pour produire l’eau minérale naturelle a été depuis suspendue pour désinfection. En conséquence, Nestlé Waters n’a plus les volumes d’eau minérale naturelle nécessaires pour produire des bouteilles de Perrier « vert » en plastique d’un litre, qui représentent les plus gros volumes de la marque. Le groupe suisse préfère suspendre leur commercialisation jusqu’à la fin de l’été au profit de formats plus petits.

Nestlé a dit réaliser une « opération de maintenance régulière » sur deux de ses puits, assurant que « tous [ses] produits (…) peuvent être consommés en toute sécurité ». « Nous reviendrons avec une meilleure capacité à servir nos produits dès la fin de ces opérations, et après une phase de reconstitution de nos stocks », avait-il ajouté.

Série de déboires

Contactés par l’AFP, des représentants syndicaux de l’usine de Vergèze (Gard), qui produit les bouteilles de la marque Perrier, n’ont pas souhaité communiquer. Les syndicats de cette usine ont enclenché leur droit d’alerte face à une situation de nature à potentiellement affecter l’avenir du site. L’agence régionale de santé d’Occitanie et la direction départementale de la protection des populations ont inspecté le 30 mai l’usine, ses forages et son laboratoire d’autosurveillance de la qualité de l’eau sur le site. Les résultats n’ont pas été rendus publics.

L’ONG Foodwatch a jugé vendredi « le silence des autorités dans toute cette affaire (…) inacceptable ». Cette organisation de défense des consommateurs s’interroge sur les conséquences de cette suspension si elle est confirmée « pour désinfection » : cela va-t-il entraîner un « rappel des eaux non conformes à la réglementation » ?

Ce nouvel épisode intervient après une série de déboires pour le groupe. Outre la destruction de plusieurs millions de bouteilles, le producteur d’eau a admis publiquement, en début d’année, avoir eu recours en France et en Suisse à des traitements interdits sur les eaux minérales (désinfection par lampe UV, filtration sur charbon actif), pour garantir une consommation sans risque. Nestlé est aussi propriétaire en France des marques Vittel, Contrex et Hépar.

Modification le 15 juin à 12h : Cet article a été amendé pour préciser la nature des informations de Radio France et du Monde.

Le Monde avec AFP

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Source du contenu: www.lemonde.fr

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