Un drame de plus vient de frapper l’une des routes migratoires les plus meurtrières. Onze personnes sont mortes et des dizaines sont toujours portées disparues, après le naufrage de deux embarcations de migrants en Méditerranée, lundi 17 juin, selon une ONG et des garde-côtes. Ces bateaux, échoués au large de l’Italie, seraient partis l’un de Turquie et l’autre d’Afrique du Nord, d’après les mêmes sources.

L’ONG allemande ResQship a rapporté, sur X, que son navire humanitaire Nadir a secouru « 51 personnes, dont deux étaient inconscientes » entre les côtes libyennes et l’île italienne de Lampedusa. Ils étaient « sur un bateau en bois rempli d’eau », dans lequel se trouvaient les corps de dix autres migrants.

Les garde-côtes italiens ont annoncé avoir récupéré 12 personnes sur un voilier à la dérive au large de la Calabre (sud), près de la ligne de partage entre les eaux italiennes et grecques. Un passager est mort au cours des opérations de sauvetage. Selon l’agence Ansa, une cinquantaine de passagers sont portés disparus.

Les recherches toujours en cours

L’alarme a été donnée par des plaisanciers français qui ont récupéré les naufragés à bord de leur bateau à environ 120 miles nautiques de la côte italienne. Les migrants ont ensuite été recueillis à bord d’un navire de commerce dérouté, puis sur une vedette des garde-côtes qui les a conduits au port de Roccella Ionica.

Les recherches, après ces naufrages, se poursuivent avec des moyens maritimes et aériens des garde-côtes et de Frontex, selon un communiqué des garde-côtes, qui ne précise pas le nombre de personnes disparues. En 2023, 3 155 migrants sont morts ou ont disparu en Méditerranée, contre 2 411 l’année précédente selon les chiffres recensés par l’Organisation internationale pour les migrations.

La Méditerranée centrale reste l’une des routes migratoires les plus meurtrières au monde. Elle compte, à elle seule, pour 80 % des morts et disparitions l’an dernier.