AccueilSportsFrance-Autriche : Kevin Danso, défenseur cosmopolite et rempart d’une sélection autrichienne ambitieuse

France-Autriche : Kevin Danso, défenseur cosmopolite et rempart d’une sélection autrichienne ambitieuse

Au Racing Club de Lens, club avec lequel il vient de vivre « les trois meilleures années de [sa] carrière », Kevin Danso se sent « comme à la maison ». Arrivé dans le Pas-de-Calais en 2021, le défenseur a découvert un petit bout de France, qu’il va affronter avec l’Autriche, lundi 17 juin à Düsseldorf (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), lors du premier match des deux équipes à l’Euro de football 2024. Un rendez-vous à la saveur particulière dont il s’est immédiatement amusé avec son ami Brice Samba, coéquipier Sang et Or et deuxième gardien des Bleus.

Dans l’Artois comme ailleurs, Kevin Danso n’a pas mis bien longtemps pour s’adapter à son nouvel environnement. Il est un baroudeur-né. « Ce n’est pas difficile pour moi de trouver mes marques. J’ai cette mentalité parce que mes parents l’avaient avant moi », explique le sportif de 25 ans, qui a répondu aux questions du Monde en visioconférence, le 21 mai, depuis son lieu de villégiature où il s’est installé quelques jours à la fin du championnat de France, avant de se plonger dans la préparation pour le championnat d’Europe des nations.

Ses parents, justement, ont quitté le Ghana pour s’installer en Autriche, « afin d’y trouver une vie meilleure », décrit le défenseur, qui est né et a grandi dans un petit village de Styrie, près de Graz. Avant de représenter Das Team au niveau international, le jeune Danso a bourlingué et quitté son pays natal dès l’âge de 6 ans, pour s’installer avec sa famille à Milton Keynes, en Angleterre. C’est là qu’il forge ses premiers souvenirs, son caractère fougueux… et son fort accent anglo-saxon.

Neuf ans plus tard, il change tout, plaque sa vie anglaise pour découvrir l’Allemagne, qu’il va retrouver lors de l’Euro, où son rêve lui paraît plus accessible. « A 15 ans, j’ai quitté ma zone de confort, mes amis, ma famille, c’était très dur. Mais si j’ai fait ça, c’était pour devenir joueur professionnel », raconte-t-il avec du recul. A son arrivée au centre de formation d’Augsbourg (Bavière), sa polyglossie lui fait défaut : « A la maison, on parlait allemand au début, puis anglais. Mais on apprenait et on parlait surtout le twi, un dialecte ghanéen. J’ai fini par oublier l’allemand mais, après six mois, mon cerveau s’est débloqué et ça allait beaucoup mieux. »

Ascension fulgurante et dépression

Son frère aîné, qui veille sur lui depuis Munich où il travaille, se sent alors investi d’une mission : faire décoller la carrière du frangin. C’est lui qui contacte la Fédération de football autrichienne pour l’informer que Kevin Danso, qui a disparu des radars après avoir très tôt quitté le pays, s’aguerrit dans les équipes de jeunes d’Augsbourg, club de première division allemande. Quelques mois plus tard, le défenseur fait ses débuts avec l’équipe nationale autrichienne des moins de 15 ans.

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Source du contenu: www.lemonde.fr

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